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L’audience silencieuse

Depuis plusieurs années, je profite du petit matin pour me nourrir intellectuellement et spirituellement à travers des lectures inspirantes. A travers les livres, je rencontres des idées qui me permettent d’affiner et clarifier les miennes, des concepts qui m’aident à modéliser ce qui peut me paraître intuitif ou naturel, des personnes qui m’accompagnent et me soutiennent dans le développement de qui je suis et ce que je fais.

C’est toujours magique de lire les mots de quelqu’un d’autre et se dire : oui, c’est ça ! voilà une manière efficace d’exprimer ce que je sais, sens ou pense sans l’avoir verbalisé !

Et presque chaque matin, vous êtes là avec moi, comme une audience silencieuse avec laquelle je partage les phrases qui font battre mon cœur un peu plus fort.

Dans un monde idéal, j’aurais le temps tous les jours pour continuer et approfondir les réflexions et prises de conscience initiées par les quelques pages lues au réveil. J’occuperais ma matinée à vous offrir ces clés sous forme concentrée et affinée, profitant de ce travail autant que vous. Un jour peut-être ?

Blocage.

Je n’arrive pas à écrire la phrase suivante. Pour l’instant, je vais me contenter… non ! Je vais me satisfaire… non ! Je vais me limiter… certainement pas ! Je vais choisir… d’accord, choisir quoi ?

Une petite voix me dit : vas-y, tu aimes écrire, tu es consciente que ton rôle premier est d’inspirer les autres à être dans leur puissance, et si écrire chaque matin était ce que tu devais faire ? Qu’est-ce qui t’en empêche ?

Et là la grosse voix répond : mais bien sûr, et c’est comme ça que l’argent va entrer ? Tu n’es vraiment pas réaliste ma pauvre !

Tétanie.

La petite voix me sourit, m’encourage, me soutient, m’invite à lui faire confiance, faire confiance à la vie. La grosse voix est toujours aussi vociférante, mais assourdie derrière ce qui ressemble à une vitre, comme prise dans une cage de verre qui s’éloigne. Je la vois gesticuler, s’outrer. Puis me tourner le dos, avec ce geste qui dit « tant pis, qu’elle se plante, elle verra bien que ça ne marche pas comme ça, que c’est moi qui ai raison ! »

Je suis là, au milieu, immobile sous le regard doux et encourageant de la petite voix, seule face à moi-même. Si j’avais su que mes pas de ce matin m’emmèneraient là !

C’est justement ce que j’adore avec l’écriture. C’est un voyage à la destination souvent inconnue, toujours riche et plein de merveilles.

Je suis partie en pensant vous parler de la clarté que m’apporte Gloria Feldt en distinguant power-over et power-to, et me voilà complètement ailleurs. J’espère que vous avez été enrichis autant que moi. Et on se retrouve tout bientôt pour reparler de pouvoir.

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