BusinessConscient

Jour de rien

Un cerveau pour comprendre

L’humain est caractérisé par un lobe frontal proéminent. C’est la partie de notre cerveau impliquée dans le raisonnement logique, l’analyse, la structuration de nos idées, la réflexion, la mise en lien des différents bouts d’information, la conceptualisation. De tous temps, l’humain a cherché à comprendre les phénomènes qui l’entourent et le traversent.

Hier, j’avais quelques rendez-vous entrecoupés de temps disponible, et une liste fournie de « choses à faire » pour mettre à profit ce temps. J’aurais pu être efficace, mais non. Rien ne me disait. Même pas faire les soldes pendant mon heure de battement en plein centre de Lausanne.

Je n’étais pas déprimée, pas particulièrement fatiguée, juste pas motivée à quoi que ce soit. Même me plonger dans un bouquin ne m’inspirait pas. C’était un de ces jours où je me sentais chat. Tu sais, quand tu as envie de te blottir en boule et regarder le temps qui passe.

Puis en fin d’après-midi, la lumière fût! Mais c’est bien sûr! Je suis sur le point d’avoir mes règles.

Nature cyclique

Au fil du mois, l’humeur change, l’énergie se colore différemment, les facilités font un tour de carrousel. C’est normal, et c’est surtout génial de le comprendre. Notre lobe frontal adore comprendre et met alors toute son intelligence en oeuvre pour nous permettre de tirer profit des phénomènes au lieu de les subir.

Comme tout dans la nature, nous autres humains sommes liés aux cycles. En tant que femmes, nous vivons cette nature cyclique de manière plus intense. En plus des cycles de l’environnement naturel et social et de l’évolution personnelle, nous cumulons nos cycles menstruels. C’est comme superposer différentes roues qui ont chacune leur vitesse de rotation.

Juste avant mes règles, j’ai un ou deux « jours de rien ». Si je suis consciente du phénomène et le comprends, je peux le mettre à profit. Dans le cas contraire, le risque est grand que je me maltraite en étant déçue de mon manque d’efficacité, de motivation, d’entrain, en forçant l’action alors que je rêve de repos.

Par contre, si je m’autorise un peu de rien sans aucun jugement négatif envers moi-même, la magie se met en place. Très vite, j’ai à nouveau envie. Envie de créer, d’imaginer, d’écrire. Envie de laisser voguer mes idées et pensées et les voir prendre des formes et des chemins dont je n’avais pas encore conscience. C’est la période du cycle la plus propice à la créativité, l’émergence du nouveau. Un nouveau pas encore visible, telle la nature au coeur de l’hiver qui semble en dormance alors qu’elle prépare déjà l’explosion du printemps.

Caps de conscience

Depuis mon adolescence, j’ai traversé près de 450 fois la révolution hormonale du cycle menstruel. Probablement que les 412 premières fois, je n’ai pas pris garde aux changements d’énergie. Je les ai vécus (parfois subis) sans y porter ma conscience, sans véritablement observer ce qui se passait. Surtout, sans comprendre que je disposais là d’un outil puissant qui ne demandait qu’à servir. Puis j’ai vécu une bonne trentaine de cycles en observant de plus en plus, en voyant de mieux en mieux, en accueillant sur le moment, mais comme avec ce temps de retard. C’est une fois dans l’énergie – dont la tonalité contrecarre mes plans – que je réalise ce qu’il aurait été judicieux de planifier.

Aujourd’hui, je décide de passer un nouveau cap de conscience. Comme dans les jeux vidéo: je suis prête pour le prochain niveau. J’ouvre mon agenda et bloque à l’avance du temps de rien et du temps de créativité pour la même période au cycle prochain.

Universel et unique

Dans les saisons, il y a la théorie qui dit que le printemps débute au solstice et la pratique qui est différente d’année en année. Dans nos saisons mensuelles féminines, c’est pareille. La phase que je viens de décrire et qui correspond à l’énergie de l’hiver ne va pas se trouver au milieu de notre été, mais elle prendra une forme, une durée, une intensité unique à chacune. Pour moi, c’est souvent juste avant ou au tout début des règles. Pour d’autres, ce sera pendant l’entier des menstrues, ou au contraire les trois jours qui les précèdent. Certains mois, c’est incontournable, irrépressible, évident. D’autres fois, c’est discret et facile à ignorer.

Accueillir et accepter notre nature multi-cyclique, apprendre à reconnaître les phases et leur énergie permet de d’accéder à sa magie. En arrêtant de demander à notre corps et notre tête de déployer une énergie linéaire et constante, on s’ouvre aux cadeaux que notre nature cyclique nous offre. Et notre lobe frontal est content: il ne subit plus. Il comprend, fait des liens et nous aide à tirer profit de ce corps incroyablement complexe et perfectionné qui nous sert de véhicule terrestre.

Envie d’être accompagnée dans l’exploration et l’expression de toute la puissance cachée en toi? Travaillons ensemble!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.