Et voilà, ça s’est produit à nouveau aujourd’hui.
Lors de mon échange cet après-midi avec le président de l’EMCC Suisse, il me demande si je connais ACT – Acceptance & Commitment Therapy. Mmmoui, ça me dit quelque chose, je sais que j’ai déjà croisé cette notion mais sans plus. Martin me décrit la méthode et ses concepts clés en quelques mots, et je reconnais immédiatement certaines techniques que j’utilise sans pour autant les relier à ACT.
Curieuse, après notre échange je fouille un peu le net pour en savoir plus sur ACT. Je cherche des infos, feuillette quelques livres électroniques et m’arrête sur une couverture que je connais. N’aurais-je pas acheté ce livre? Oui, en effet, je le trouve dans ma bibliothèque électronique et constate que je n’ai lu que le début.
A la fin de ma journée, je m’installe dans le canapé avec ma liseuse et rouvre ledit livre (The Happiness Trap). Ca tombe bien, je suis au début de la 3e partie qui aborde justement les six principes fondamentaux d’ACT.
Et là, je… je ne sais même pas quel mot utiliser. Je tombe des nues? Je m’émerveille? Les six principes à la base d’ACT, cette technique issue de la psychologie cognitivo-comportementale et scientifiquement éprouvée, sont des principes que j’utilise et applique intuitivement. Je sais. Je fais. Mais je ne sais pas que je sais et que ce que je fais a été documenté en long et en large. Une fois de plus, j’ai l’impression de rencontrer la théorie bien après la pratique intuitive et spontanée.
Ca t’arrive à toi aussi?
Un côté de moi me dit pas grave, qu’est-ce que ça change, l’important est d’être efficace dans tes accompagnements et non pas de savoir si ce que tu utilises est ou non une technique reconnue, un outil validé, une méthode éprouvée. Mais une autre part de moi crie que peut-être que cette capacité intuitive nourrit mon inconscience de mes compétences et me joue des tours pas du tout à l’avantage de ma propre reconnaissance de ma valeur.
Depuis plusieurs années que je côtoie mon amie et collègue Anela Lebic, j’observe à quel point une question revient toujours, et me laisse généralement bredouillante: quels outils utilisez-vous? Heu… ben… plein de choses! Et en effet, mes sources sont multiples et variées, mais c’est comme si je faisais un blocage sur le concept même d’outil. Qu’est-ce que je dois considérer comme un outil? Et la question se renouvelle pour une technique, une méthode, un processus.
Parfois, je me dis que je ne suis pas de ce monde. Je traverse en ovni cette réalité qui met en exergue tout ce qui est labellisé, certifié, reconnu selon des normes quantifiables qui trop souvent n’ont aucun lien solide avec la réelle qualité. En plus, malgré tous les messages qui me répètent combien ce serait important pour mon marketing et la prospérité de mon entreprise, je m’obstine à vouloir croire que les vraies choses importantes sont la qualité de mes services et l’authenticité de ma communication. Et tant pis si elle ne parle pas d’outils à la mode et de bestsellers.
On travaille ensemble? J’ai énormément à t’offrir, quoi qu’il en soit!